Sites éternels – De Bâmiyân à Palmyre – Voyage au cœur des sites du patrimoine universel – du 14 décembre 2016 au 9 janvier 2017

Sites eternels 2016 Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais et le musée du Louvre en collaboration avec Iconem.

La Rmn-Grand Palais et le musée du Louvre se sont mobilisés pour présenter, sous le haut patronage de l’Unesco, une exposition gratuite permettant de découvrir ou redécouvrir les splendeurs de grands sites archéologiques aujourd’hui inaccessibles, Bâmiyân, Khorsabad, Palmyre, la Mosquée des Omeyyades de Damas et le Krak des Chevaliers, sites du patrimoine universel particulièrement menacés par les conflits en Afghanistan et au Moyen Orient. Cette exposition, que les organisateurs ont voulue gratuite, a pour ambition de sensibiliser le grand public à la notion de patrimoine en danger par l’évocation de sites emblématiques. Selon l’ONU, pour la seule Syrie, 24 sites historiques ont été entièrement rasés, 300 autres ont été endommagés ou pillés.
L’exposition se veut immersive en plongeant le visiteur au cœur de ces sites grâce à une projection d’images des lieux à 360° dans l’espace d’exposition. L’émergence de nouvelles techniques de prises de vue par drônes et de reconstitutions numériques ont permis en effet d’avoir un relevé de l’état actuel de ces sites devenus inaccessibles car situés en zone de conflit. Aux images filmées sont intégrées de façon dynamique des documents d’archives, dessins, gravures, photographies anciennes, donnant la mesure de l’évolution des différents sites à travers le temps.
Après un espace introductif qui apporte un éclairage sur la problématique du patrimoine en danger, l’exposition s’organise en deux sections, le Site Universel et le Laboratoire des images : - dans le Site Universel, sont projetés quatre films sur quatre sites archéologiques majeurs, dans un vaste panorama à 360°, permettant une expérience immersive inédite du visiteur. Chaque site apporte un éclairage particulier sur la destruction, la conservation, la restauration de ce patrimoine en danger : le pillage des antiquités et le trafic illégal pour Khorsabad, la reconstruction et ses enjeux pour Palmyre, la (re)découverte archéologique pour la mosquée des Omeyyades, enfin la conservation et la valorisation des ruines pour le Krak des chevaliers.
Les quatre sites sont chacun évoqués par une œuvre emblématique du musée du Louvre. - Le Laboratoire des images dédié notamment aux techniques de relevés utilisées par les archéologues et leur évolution à travers les âges, est organisé comme un cabinet de curiosité dans lequel sont présentés, pour chaque site, les différents outils qui ont permis de rendre compte de leurs connaissances : d’abord gravures, peintures, aquarelles, plans, puis photographies et plus récemment images numériques et drônes pour proposer des reconstitutions scientifiques. Les images rapportées par les touristes qui ont pu visiter ces lieux avant leur altération récente et avant qu’ils ne soient rendus inaccessibles par les conflits sont aujourd’hui des supports précieux.
La parole est également donnée à des citoyens des pays touchés notamment syriens et irakiens, archéologues ou profanes, à travers différents témoignages. Pour la première fois, une reconstitution 3D dynamique, en réalité augmentée, est présentée.
Les visiteurs peuvent suivre sur tablette la reproduction interactive et en volume de Palmyre, et notamment observer la destruction de son arche pièce par pièce et sa reconstruction simulée. Les quatre sites présentés dans l’espace universel sont importants pour quatre civilisations différentes : Khorsabad, ville de la Haute-Antiquité fondée par le roi Sargon II (713-706 av. J.-C.) dans le Kurdistan irakien, fut l’une des capitales du grand empire néo-assyrien qui réussit à dominer la plus grande partie du Proche-Orient dans la première moitié du Ier millénaire avant notre ère ; Palmyre, au cœur du désert, à mi-chemin entre la côte méditerranéenne et l’Euphrate, ancien relais caravanier dont on retient la splendeur à l’époque romaine mais dont l’existence remonte au IIe millénaire avant notre ère ; la Grande Mosquée, édifiée au cœur de Damas par la dynasties des Omeyyades (661-750), est l’un des plus anciens chefs-d'œuvre de l’architecture islamique ; le Krak des Chevaliers, château fort datant de l’époque des croisades, situé dans l’ouest de la Syrie, est l’un des châteaux croisés les plus prestigieux et les mieux conservés témoins de la présence des chrétiens en Orient. Le musée du Louvre-Lens présente du 2 novembre 2016 au 23 janvier 2017 une exposition consacrée à la Mésopotamie, située pour l’essentiel en Irak actuel, berceau de l’économie moderne et de l’écriture, l’Histoire commence en Mésopotamie.

Notre participation à cette exposition a été rendue possible grâce au mécénat du groupe UNOFI.


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